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Thissur le 20 août 2018,

Depuis le 13 août 2018, des pluies considérables ont affecté le Kerala. Ce sont des pluies considérées comme centenaires, avec une particularité : elles ont touché un immense territoire, sur environ 800 kilomètres de long Coorg au Karnataka jusqu’à Trivandrum à l’extrême sud du Kerala. 


Un seul exemple pour illustrer la quantité d’eau qui tombait durant ces derniers jours. A Valparai, dans des montagnes limitrophes du Kerala et du Tamil Nadu où je me trouvais, il est tombé 89 centimètres d’eau en 1 seule nuit ; 890 millimètres, soit bien plus que la pluviométrie annuelle moyenne du sud de la France.
Tout l’état du Kerala : 700 kms de long par 100 kms de large est affecté de façon grave : en montagne ce sont des centaines de glissements de terrain qui se sont produits et se produisent encore car les terres gorgées d’eau se mettent à glisser par plaques en différents endroits.


Les rivières ont dévalé les pentes alimentées tout au long de leur descente par des centaines de torrents éphémères, recouvrant les ponts, et inondant les plaines. Renforcées par l’ouverture de la totalité des nombreux barages du Kerala, ces rivières ont pris des proportions démesurées. La plus grande rivière du Kerala, la Periyar River, qui s’élargit habituellement à son arrivée en plaine sur environ 200 mètres de large s’est soudainement élargie jusqu’à 14 KILOMETRES de LARGE. Cela semble inimaginable pourtant, les quelques rares images produites à la télévision ont montré l’étendue impensable de la rivière. Cela a provoqué une inondation majeure de l’aéroport de Cochin situé pourtant à environ 3 – 4 kilomètres, avec plus de 2 mètres d’eau sur le tarmac et les moteurs d’avion de ligne baignant dans l’eau… 


Le niveau de la rivière est monté par endroit de plus de 20 mètres par rapport à son niveau normal.
La configuration géographique du Kerala a accru fortement les dommages causés par ces inondations. Le Kerala c’est une côte étroite, quelques plaines et légers vallons et un long massif montagneux qui longe tout le pays. Chaque rivière a ainsi isolé chaque région les unes des autres et les glissements de terrains ont coupé du monde chaque village et villes de montagne.


Durant 5 jours, chaque petite région s’est trouvée ainsi isolée des autres : plus aucun accès routier au Kerala, plus de train, plus d’avion, quasiment plus de liaisons téléphoniques, tout comme l’eau potable qui s’est mise à manquer quasi instantanément ou l’approvisionnement en légumes frais qui sont habituellement achetés quotidiennement et acheminés depuis le Karnataka ou le Tamil Nadu.
Encore aujourd’hui plusieurs lieux reculés sont encore isolés. 


Je suis parti en déplacement au Tamil Nadu sous de fortes pluies sans penser que le jour même, tout allait basculer dans le Kerala.  Je suis toujours à l’extérieur du Kerala, au Tamil Nadu, depuis mercredi dernier, dans l’attente de la confirmation de la réouverture de l’accès aux routes du Kerala (normalement demain 21 août).
Nous avons suivi avec effroi les informations que nous pouvions avoir via les médias locaux, portant le nombre de morts de 79 à 130 à 350. On parle maintenant de chiffres plus importants, de dizaines de disparus, de milliers de véhicules noyés et de centaines de milliers de gens qui ont subi des inondations souvent importantes. Il faut imaginer que la densité de la population est très forte au Kerala, représentant l’équivalent de plus de la moitié de la population française qui résiderait dans l’Aquitaine (ancienne version – entre bordeaux et les Pyrénnées).

Il est certain que le Kerala, pays tropical, verra s’effacer du paysage les cicatrices des inondations en quelques jours. Les paysages ne seront pas réellement affectés en apparence, mais ce sont les familles qui vont l’être. 
Toutes les familles qui ont perdu un ou plusieurs des leurs. 
Toutes les familles modestes qui ont tout perdu dans les inondations. 
Toutes les familles qui avaient réussi après des années de restriction à obtenir un crédit pour une petite maison ou une petite voiture à 3 ou 4 milles euros et qui devront rembourser des crédits sans plus avoir ni de toit ni de voiture et vont se retrouver dans des situations financières inextricables dont certaines vont se terminer mal, avec des suicides… 
Toutes les familles qui n’utilisent que l’eau de leur puit pour boire, manger, se laver, et dont les puits ont été noyés par des eaux polluées.

 
Le gouvernement du Kerala, comme quasiment tous les gouvernements locaux, n’ont que faire de ces situations, et certains politiques vont même profiter de ce désastre pour encore accroître leur richesse en détournant des aides. 
Nous avons appris aujourd’hui qu’un ministre du Kerala en charge de la gestion de crise de toute une région, était parti en famille en avion en Allemagne pour y fêter tranquillement les fêtes de Onam, fête la plus importante du Kerala. Après un tollé de colère du parti d’opposition le gouvernement a du le rappeler. Ce seul exemple vous donne le ton sur la gestion de crise assurée par ce gouvernement…


Ce sont les gens eux-mêmes qui s’organisent. Je me trouve au Tamil Nadu aujourd’hui, pays voisin. Je parle aux gens et des initiative locales se mettent en place pour collecter de la nourriture. Les besoins sont grands et dépassent largement le cadre de la nourriture, quand il s’agit de faire des travaux de réparations de maisons inondées dont les fondations même ont bougé, quand il faut racheter lit, cuisinière, vêtements, etc.
Des dizaines de milliers de famille sont aujourd’hui dans des camps de fortune sans nouvelle de leur proches, certaines zones étant toujours inondées où les maisons étant trop abimées. 
Nous avons bien sur veillé au mieux sur tous ceux que l’on connait, géré nos voyageurs et réussi à dévier du Kerala tous nos voyageurs avant tout problème grave. Tous sont saints, saufs, et poursuivent leur voyage soit vers le Karnataka soit vers le Tamil Nadu. D’ici 6 à 8 jours, tout sera à nouveau accessible et l’activité va reprendre son cours.


Mais nous avons décidé depuis déjà 2 jours et ce pour les 3 ou 4 prochains jours, de ne nous consacrer à l’aide de tous les gens que nous connaissons, ou que nos employés connaissent, et dans la mesure des moyens que nous pourrons réunir.
Nous sommes en train de recenser pour chaque famille leurs besoins financiers pour rééquiper leur maison au moins pour le basique : de quoi cuire, de quoi se laver, de quoi dormir, de quoi se vêtir ; et pour ceux dont les maisons se sont dégradées (fissures, peinture, et autres dommages) d’estimer les coûts car la plupart n’auront pas les moyens d’effectuer les réparations. Ce sont souvent de petites maisons de 30 m² parfois 40 ou 50.


Pour ceux qui ont tout perdu, nous essayons de voir comment les aider.
Nous publions cela sur cette page Facebook et vous tiendrons au courant au fur et à mesure.
Nous lançons un réel appel à votre aide. 
A vous tous qui avez voyagé, A vous tous qui allez voyager,
S’il vous plait, aider-nous à aider autant de familles que l’on pourra. Nous mettons nous-mêmes tout ce que nous pouvons. Nous publierons tous les détails des familles concernées. Nous affecterons les fonds reçus aux familles en leur indiquant de qui cela vient pour qu’ils puissent lorsque ce sera possible adresser eux-mêmes un remerciement par mail aux personnes concernées.

Nous ne pourrons pas aider tout le monde, mais nous aiderons de façon très directe tous ceux que nous pouvons avec votre aide.


Que tous ceux qui le souhaitent nous envoient simplement un mail avec leur nom et le montant qu’ils souhaitent donner à l’adresse suivante:  donate@keralaforever.com

Le plus simple sera que nous adressions un lien de paiement sécurisé sur notre agence en Inde.
Nous prendrons à notre charge les frais bancaires indiens comme nous le faisons actuellement pour le règlement des voyages (environ 1,5 % de frais), nous prendrons en charge les 5% de taxes dont le gouvernement du Kerala ne nous fera bien sur pas cadeau et nous mettrons tous nos employés au service de cette opération.
Nous enverrons à chacun, un mail avec un lien de règlement sécurisé puis dés que possible, l’affectation que nous aurons effectué pour chaque don.
Nous savons que vos propres banques prennent une commission de change. Ceux qui le souhaitent n’auront qu’à déduire eux-mêmes le montant des frais qu’ils estiment du montant qu’ils veulent donner. L’essentiel est de réunir des fonds pour soulager des gens qui sont dans le désarrois complet : des familles de nos chauffeurs dont les maisons sont inondées (encore à ce jour) dont certains encore jeunes et dont les parents n’ont plus de travail car ils travaillaient dans des plantations qui ont été abimées, de deux de nos employés (un arbre qui a écrasé en partie une maison – une autre maison inondée jusqu’à 2 mètres de haut et a été en partie abimée). Nous allons publier les infos au fur et à mesure. 


J’avance de l’argent au fur et à mesure, de même que pour tous nos clients j’ai fait l’avance totale à ce jour de toutes les dépenses d’hôtels, de taxi, etc. suite au changement de programme, sans savoir ce qu’il en sera des remboursements potentiels, en ayant en tête uniquement de limiter les désagréments pour nos voyageurs. Nos finances n’étant pas sans limites, nous voudrions aider rapidement ceux qui doivent au moins racheter des choses de base (vêtements, nourriture, de quoi cuisiner et dormir, quand il est possible de réintégrer la maison, la location d’un karcher pour ceux dont les maisons sont souillées, le financement de petits travaux de fortune pour d’autres, comme une porte, quelques câbles électriques)
Nous n’avons jamais fait appel à personne dans notre vie, mais nous ne voyons aucune autre façon de faire pour aider les gens qui nous entourent ici chez KST Tours.
Nous vous remercions par avance tous.

Toute somme même de 10 ou 15 euros sera la bienvenue. 

Amicalement
Christian, Michel, Madonna, Kannan, Sreejith, Lal, et toute l’équipe des chauffeurs dont en autres Jinesh, Shine, Rajeesh, Joy Kutti, Senthil, Vinod,  (Baiju, Prasad, Glancy tous les trois inondés), Akhil (dont les parents n’ont plus de travail et d’entrée d’argent, travaillant dans des plantations en montagne), et bien d’autres chauffeurs réguliers.